⭐ Cohésion ⭐ Complicité ⭐ Générosité⭐ (et paillettes !)
🚀 Ton parcours ?
J’ai découvert l’équitation western lors de mon anniversaire des 14 ans grâce à un spectacle très réputé dans un grand parc d’attractions. Ça a été un vrai coup de cœur. À partir de ce moment-là, je me suis passionnée pour la culture western et amérindienne.
Plus tard, à mes 19 ans, j’ai eu l’opportunité de travailler dans ce même spectacle pendant 3 ans. C’est là que j’ai vraiment découvert tout l’univers du rodéo.
Je pratique réellement le barrel racing depuis 7 ans, à partir du moment où j’ai eu mon cheval Capital même si ça fait plus de 20 ans que je m’amuse avec cette discipline ! Ado, je tournais déjà autour de seaux de plage dans un terrain, parce que je n’avais pas de carrière ni de bidons, avec mon petit cheval Loubet, un Camargue, juste pour le plaisir.
Ce qui m’a donné envie de me lancer en compétition, c’est la première fois que je suis allée à West Country, à Bain-de-Bretagne. Pendant le rodéo, il y avait une démonstration et une vraie compétition de barrel racing. Là, j’ai su que c’était ça que je voulais faire.
🏆 Tes réussites et objectifs ?
Ma plus belle réussite c’est la fierté de voir mes chevaux évoluer. Je suis autodidacte, j’ai acheté des chevaux pour une bouchée de pain, qui n’étaient pas du tout de lignée barrel. Et pourtant, je peux dire qu’on n’est pas ridicules. Ça, c’est vraiment une grosse fierté.
L’événement marquant, c’est chaque année le Festival Equiblues. C’est une compétition qui me demande d’économiser toute l’année pour pouvoir y participer. Il y a énormément de public, une atmosphère incomparable. Ma plus belle compétition a été l’an dernier : je ne m’y attendais pas du tout et j’ai gagné la catégorie Free. Ramener une coupe d’EquiBlues à la maison, c’était incroyable.
Mon plus gros échec, c’est cette année, encore à EquiBlues : mes rênes se sont détachées en plein go, deux fois en quatre runs, à cause d’un mousqueton qui s’est ouvert. Ça ne m’était jamais arrivé, et là ça m’est arrivé deux fois. J’ai appris de mes erreurs : maintenant, je n’attache plus jamais mes rênes avec des mousquetons, je les accroche directement au mors !
💡 Les qualités nécessaires ?
Pour le cavalier, le plus important est déjà de prendre du plaisir. C’est ce qui m’a réconciliée avec la compétition, parce qu’avant, en équitation classique, je détestais ça. Ensuite, il faut être à l’écoute de son cheval. Et enfin, réussir à faire le vide autour de soi.
Il faut avoir un cheval qui ait envie d’y aller. On ne peut pas forcer un cheval à courir vite, donc il faut que lui aussi prenne du plaisir. Il faut que ce soit partagé. Pour moi, il doit être polyvalent et avoir un bon mental.
🎓 Tes conseils pour débuter ?
Je dirais qu’il ne faut pas se mettre la pression, que personne n’est là pour juger. Et si certains jugent, tant pis pour eux. Il faut toujours mettre son cheval en priorité. Et surtout, il ne faut pas hésiter à pratiquer d’autres choses que le barrel : la souplesse, le cardio, le travail varié… Ça aide énormément pour garder un cheval équilibré, qui ne chauffe pas et qui reste bien dans ses baskets.
Le barrel racing peut paraître facile, mais c’est en réalité très technique. Et paradoxalement, c’est aussi hyper accessible ! Pas besoin d’un Quarter Horse à 50 000 € pour performer. La preuve : mon cheval Capi, je l’ai payé même pas 4 000 €, et avec lui j’ai été qualifiée pour la finale d’EquiBlues en open cette année. L’année dernière, on a même gagné la catégorie Free. Comme quoi, tout est possible.
Mon message aux jeunes : Lancez-vous ! C’est fun, c’est accessible, c’est un vrai moment d’éclate, autant pour le cheval que pour le cavalier !
👀 L’image du barrel racing ?
Le grand public est toujours ébloui. C’est une discipline hyper esthétique : on a de beaux équipements, assortis avec la tenue du cavalier, des strass, des paillettes, des franges… C’est super joli. Et puis ça dépote, ça envoie, c’est impressionnant, donc les gens adorent.
Et clairement, l’intérêt des jeunes cavaliers est en train de grandir. Cette année, ce sera la deuxième fois que j’anime la présentation de la discipline au Salon du Cheval à Paris, et après la démonstration, il y a toujours plein de jeunes filles qui m’attendent à la sortie de l’arène pour me poser des questions, me montrer leur intérêt. C’est génial !
Le gros point noir, c’est qu’il n’y a pas assez de centres équestres ou de poney-clubs qui proposent de découvrir cette discipline. Et ça, c’est vraiment dommage.
Evidemment, cette discipline n’est pas assez médiatisée. Quand on regarde la FFE, il n’y en a que pour le CSO et le dressage, et c’est bien dommage. Heureusement, en ce moment, il y a une super vibe country, une vraie tendance, qui crée un nouvel élan d’intérêt pour tout l’univers western. Il faut absolument en profiter pour se faire connaître.
Grâce à cette vibe, j’ai eu la chance d’être suivie par l’émission 66 Minutes sur M6, en national. Une grosse partie du reportage parlait du festival EquiBlues et me suivait en compétition. C’était une superbe mise en lumière. J’essaie vraiment de prendre toutes les opportunités pour faire briller le western de manière plus générale aux yeux du commun des mortels. Récemment j’ai même participé à une vidéo de Squeezi et ai rejoint le tournage d’un Dîner Presque Parfait qui devrait bientôt sortir sur nos écrans ! Plus on nous voit, plus on sait qu’on existe !
Le barrel racing, on nous a un peu vus comme des ovnis dans l’équitation western. La plupart des disciplines western, c’est la précision, prendre le temps de bien faire les choses… Alors que nous, en compétition, on ne prend clairement pas le temps ! Mais ça ne veut pas dire qu’on ne le fait pas à l’entraînement.
L’image du barrel racing auprès du grand public est déjà positive : c’est esthétique, c’est beau. Moi, je joue beaucoup là-dessus, parce que j’adore les paillettes (tous ceux qui me connaissent savent à quel point !). J’assortis tout mon équipement et je mise à fond sur le côté esthétique.
Mais il ne faut pas oublier non plus la connexion cheval-cavalier, qui est essentielle pour atteindre un bon niveau. C’est ça aussi l’image du barrel racing : esthétique, fun, mais surtout un vrai travail de partenariat avec son cheval.
🤝 La NBHA ?
J’ai été affiliée à la NBHA il y a quelques années, mais comme il n’y a plus aucun concours NBHA dans ma région, je n’ai pas renouvelé ma licence.
Je suis licenciée FFE, mais honnêtement, dans ma région, je trouve que la FFE n’apporte pas grand-chose. On n’est pas assez considérés, pas pris au sérieux, et il n’y a aucune aide pour nous développer.
________________________________________
🌍 La place de la France ?
Je pense qu’on est encore trop peu nombreux comparé aux cavaliers des autres disciplines. Mais malgré ça, on a des compétitrices incroyables avec des chevaux de très grande qualité, qui n’ont rien à envier aux meilleurs mondiaux. Voir des Français participer aux championnats mondiaux, c’est une fierté : ils ont le niveau, ils le méritent, et on peut vraiment en être fiers !
En France, pour moi, le plus grand événement, c’est EquiBlues. C’est une compétition qui me tient énormément à cœur, parce qu’elle ne s’adresse pas qu’aux passionnés d’équitation. Dans le public, il y a des familles, des curieux qui ne connaissaient rien au barrel et qui découvrent la discipline. C’est ça qui est génial !
Après, en termes de niveau, il y a aussi Equita Lyon, évidemment. Mais je n’ai pas encore eu l’occasion d’y participer.
⚖️ Ton point de vue sur les critiques ?
C’est un sujet qui me tient énormément à cœur. Je le dis souvent : même si je ne gagne pas à chaque fois, je veux faire quelque chose de propre. Je veux éviter au maximum d’utiliser mes éperons, être le plus léger possible dans mes mains. Je veux que ce soit agréable à regarder, que ce soit beau, et qu’on voie que mon cheval prend plaisir. Ça, c’est super important.
Je pense qu’il faut qu’on soit plus stricts à ce niveau-là, et que tous les cavaliers aillent vers une équitation plus douce. Bien sûr, gagner c’est bien, et notre discipline repose sur la vitesse, mais il ne faut pas oublier le bien-être animal. Je pense que gagner en arrachant la bouche de son cheval, ce n’est pas une victoire. Il devrait même y avoir plus de sanctions pour cela.
👩🦰 La place des femmes ?
La place des femmes dans le barrel racing est incroyable. Elles sont partout : compétitrices, championnes, organisatrices, juges… Elles sont au centre de l’attention et peuvent montrer qu’elles sont capables de tout.
Elles sont aussi inspirantes. Quand on voit Maxine Michiels par exemple, qui en plus d’être une cavalière badass, a créé sa marque de vêtements, car elle a aussi un look qui déchire et que toutes les jeunes copient !
😅 Ta gestion du stress ?
C’est compliqué parce que j’ai toujours été très sujette au stress. Et mon cheval est une vraie éponge : si je stresse, il stresse, et alors ça ne marche plus. Donc je n’ai pas eu le choix, j’ai dû apprendre à me poser. Et les fleurs de Bach m’ont énormément aidée.
💖 Ton meilleur souvenir ?
Ma toute première participation à EquiBlues (encore !). Toute l’énergie de la foule, c’était un truc de dingue. Il y avait environ 4 000 personnes dans les gradins, et les entendre hurler mon nom alors qu’ils ne me connaissaient pas, ça m’a transportée. C’est un souvenir inoubliable qui donne la chair de poule.
👥 Ton association ?
Mon association s’appelle Les Grands Soleils et a pour but de promouvoir la culture western et amérindienne, principalement via l’équitation western. On fait surtout de la randonnée, mais nous cherchons aussi à faire découvrir le barrel racing.
On intervient dans des clubs d’équitation classique pour organiser des journées découverte, parfois avec du roping ou du trail, mais surtout avec du barrel racing, car c’est ce qui attire le plus. On prend des chevaux de club et on montre aux cavaliers comment aborder les bidons, se placer et guider leur cheval.
Nous participons à différents événements : Salon du Cheval de Paris, festivals et fêtes de village, toujours bénévolement, pour susciter l’envie chez les cavaliers de demain. Le comité actif compte une dizaine de membres, et environ trente cavaliers réguliers sont intéressés par la discipline.
On organise des initiations, des entraînements communs avec location de chevaux, et surtout le festival Independence Day, qui met en avant la culture américaine et le barrel racing. Chaque année, environ 5 000 visiteurs peuvent assister à des démonstrations commentées.
Notre particularité : nous ne sommes ni une équipe ni une école de formation. Nous faisons découvrir la discipline et donnons envie au public de s’y mettre. Nous collaborons avec le Kanza Quarter Horse pour permettre aux cavaliers intéressés d’aller plus loin et participer à des compétitions.
👀 Vision et avenir ?
Mon rêve serait d’avoir ma propre carrière équestre, pour organiser encore plus d’événements, de stages, de séminaires, de clinics, et ainsi continuer à développer le barrel racing.
Je ne suis pas forcément une grande compétitrice dans l’âme. Pour moi, le barrel, c’est avant tout une passion, une compétition avec moi-même, pour me dépasser et améliorer la connexion avec mon cheval. Du coup, je n’ai pas d’événement précis en tête : tant que je peux participer, je suis heureuse, peu importe la piste.
A moyen terme, j’aimerais que l’association ait une carrière fixe, à proximité de la maison, pour pouvoir développer encore plus nos actions.
Et j’aimerais que les championnats de France FFE de barrel racing comptent au moins 50 engagés. Ce serait génial de voir la discipline prendre autant d’ampleur !
✨ Un grand merci à Stacy pour sa collaboration et la présentation de son association qui cherche à promouvoir le barrel racing ! ✨
💡 Ses coups de cœur :
– Equimarine, à Pommeuse : un centre de soins et de pension idéal pour la remise en forme des chevaux après blessure ou intervention. J’y ai confié mon étalon pour sa castration, et le travail réalisé a été remarquable. Une structure originale et très bienveillante que je trouve important de mettre en avant.
– Coyonic : une marque française de protections western dont je suis ambassadrice. J’aime soutenir les entreprises françaises, surtout quand elles proposent du matériel de grande qualité.
👉 Avez-vous vu le reportage sur 66 minutes (M6) ? Qu’en pensez-vous ?
Commentez et partagez cet article sur tous vos réseaux!