⭐ Emotion ⭐ Qualité ⭐ Talent ⭐
🎶 Ton parcours ?
J’ai commencé à m’intéresser à la musique très jeune, au tout début des années 80. J’avais dix ans quand j’ai entendu pour la première fois « Il suffira d’un signe », le premier titre de Jean-Jacques Goldman, qui est ensuite devenu l’artiste préféré des Français. À partir de là, la musique a pris une place importante dans ma vie. J’ai grandi avec ce que je considère comme la plus belle décennie musicale : les années 80. J’écoutais alors Michael Jackson, Madonna, Mylène Farmer, mais aussi Images, Gold, Modern Talking, Renaud, et bien sûr toute la discographie de Goldman. J’étais également marqué par les sons plus “guitares”, avec Dire Straits, Supertramp, Mike Oldfield ou Bruce Springsteen. Bref, une époque où la guitare, électrique ou acoustique, était partout, et ça me plaisait énormément.
La Country, elle, est arrivée complètement par hasard dans ma vie. C’était un dimanche de mars 1991, j’avais 22 ans. Comme souvent, j’écoutais la radio le soir, mais une page de publicité m’a poussé à zapper de fréquence en fréquence. Je tombe alors sur RTL et une musique attire immédiatement mon attention : une voix féminine puissante, une batterie très présente, une guitare électrique qui dialogue avec un violon… C’était totalement nouveau pour moi. Je reste à l’écoute et j’apprends, grâce à la voix de Georges Lang, que je viens de découvrir l’émission WRTL Country, diffusée chaque dimanche soir de 22h à minuit.
Ce fut un véritable choc musical. Je découvre que ces artistes viennent de Nashville, la capitale américaine de la New Country, et qu’ils sont produits par les plus grandes maisons de disques. J’entends des styles très variés : Country traditionnelle, Country Rock, Country Pop, parfois même teintée de Rap… mais toujours avec une qualité vocale et instrumentale exceptionnelle. La semaine suivante, je suis de nouveau à l’écoute dès 22h, cette fois avec une cassette audio pour enregistrer l’émission. C’est devenu un rituel pendant des années, et j’ai encore des dizaines de K7 dans mes archives.
Ce qui m’a immédiatement séduit dans la New Country, c’est cette alchimie unique : à la fois moderne par ses guitares électriques, son énergie et ses rythmes, et traditionnelle avec des instruments comme le violon ou la pedal steel guitar. Une musique vivante, qui alterne morceaux entraînants et ballades superbes, toujours portée par de grandes voix et des compositions soignées.
Voilà comment, totalement par hasard, j’ai découvert cette musique. Et on dit souvent que le hasard fait bien les choses : je le confirme, car depuis ce jour la New Country est devenue ma plus grande passion.
🤠 Tes débuts en radio country ?
De 1991 à 1996, après avoir découvert l’émission WRTL Country de Georges Lang sur RTL, j’ai littéralement plongé dans l’univers de la New Country. J’enregistrais chaque émission, j’écoutais et réécoutais des heures de K7, et je commandais des CD directement aux États-Unis. À l’époque, il était quasiment impossible de trouver ces disques en France, sauf parfois en import à la FNAC ou chez Virgin Megastore. Peu à peu, je me suis familiarisé avec des centaines d’artistes et j’ai compris à quel point ce style musical occupait une place immense aux États-Unis, avec ses chaînes spécialisées comme CMT, ses cérémonies d’Awards en prime time, et surtout son industrie basée à Nashville.
En 1996, j’ai eu la chance de participer à un voyage organisé par une association et présenté par Georges Lang : une semaine à Nashville pour assister à la Fan Fair, devenue aujourd’hui le CMA Fest. C’était une véritable immersion. Chaque jour, de 10h à 22h, les plus grands labels présentaient leurs artistes sur scène, dans une alternance millimétrée de concerts. En une semaine, on pouvait voir défiler une centaine d’artistes ! Et dans les halls d’exposition, tous les chanteurs et musiciens étaient là pour rencontrer leurs fans, signer des autographes, prendre des photos… J’avais l’impression d’être dans un rêve éveillé.
Une anecdote m’a particulièrement marqué cette année-là : Garth Brooks, la plus grande star de la Country, est arrivé à la Fan Fair sans prévenir personne, ni son label, ni son manager. Il s’est installé dans un bâtiment vide et a décidé de signer tous les autographes demandés. Résultat : un marathon de 23 heures et 10 minutes, sans pause, un record jamais battu ! Malheureusement, je ne l’ai appris qu’après coup, en regardant les infos à la télévision. J’aurais attendu des heures pour le rencontrer, car ce n’est pas tous les jours que l’on peut croiser l’artiste solo qui a vendu le plus d’albums aux États-Unis…
Cette expérience à Nashville a été un véritable déclic. Voir de mes propres yeux la ferveur du public, la qualité exceptionnelle des artistes sur scène, l’organisation des labels et la passion qui se dégageait de chaque instant m’a donné envie de m’investir moi aussi dans la promotion de cette musique en France. À mon retour, j’ai pris ma plume et j’ai écrit à plusieurs radios locales de Bordeaux pour leur proposer une émission consacrée à la Country.
L’une d’elles m’a répondu favorablement et m’a demandé une maquette. Après écoute, ils m’ont confié un créneau de deux heures le lundi soir. C’est ainsi qu’est née, en septembre 1996, l’émission Country Show, que j’ai animée pendant onze ans sur la FM en Gironde, jusqu’en 2007. Une aventure incroyable qui a marqué le point de départ de mon engagement actif pour partager ma passion de la New Country.
💫 Un moment marquant ?
Je dirais que le moment charnière a été mes débuts d’animateur radio. Je passais soudain « de l’autre côté de la barrière » : du simple fan qui écoutait Georges Lang sur RTL, je devenais celui qui transmettait à son tour la Country aux auditeurs.
Grâce à cette émission, j’ai pu intégrer la CMA (Country Music Association) de Nashville, l’organisation qui pilote le fameux Fan Fair mais aussi les prestigieux CMA Awards, diffusés chaque année en prime time aux États-Unis. En tant que membre, j’ai eu le privilège de voter, comme les professionnels de l’industrie musicale, pour élire les lauréats de l’année.
Autre avantage incroyable : l’accès au système CDX, qui m’envoyait chaque mois les deux CD compilant tous les nouveaux singles sortis à Nashville. J’avais donc en exclusivité toutes les nouveautés à diffuser dans mon émission.
Et puis il y a eu 1997 : ma deuxième participation au Fan Fair, cette fois en tant que membre de la CMA. Mon badge m’ouvrait les coulisses, me permettait de rencontrer directement les artistes et d’enregistrer pour ma radio ces fameux liners – les petits messages que les auditeurs entendent à l’antenne, comme « Hello, je suis James Blunt et vous écoutez NRJ ». Pouvoir enregistrer cela avec les stars de Nashville, c’était un vrai privilège.
En 1998, pour ma troisième Fan Fair, toujours avec Georges Lang, j’ai eu une expérience encore plus forte : partager le vol pour Nashville assis à côté de lui. Des heures de discussion avec celui qui m’avait fait découvrir cette musique, ponctuées d’anecdotes et d’histoires sur les artistes… Un moment unique et inoubliable.
🎧 Ton style musical ?
J’ai eu un véritable coup de foudre pour la New Country, ce son quasiment inconnu en France au début des années 90. C’est une musique à la fois moderne – avec ses guitares électriques, sa batterie puissante et ses voix riches – et profondément ancrée dans la tradition grâce au violon et à la pedal steel guitar. Elle est capable de provoquer des émotions intenses : les ballades y sont sublimes, comme l’illustre par exemple « I Will Always Love You », que beaucoup connaissent par Whitney Houston mais qui est à l’origine un titre de Dolly Parton. Sur Country Show Radio, je diffuse des centaines de chansons de cette veine.
On parle de New Country car une nouvelle génération d’artistes, dès les années 90, a su y intégrer des influences rock, pop, voire rap. Ce souffle nouveau a relancé l’intérêt du public américain, multipliant ventes de disques et concerts complets.
Quant à ma chanson préférée, la question est difficile tant il y en a… Mais si je devais répondre spontanément, je citerais « Need You Now » de Lady A (ex Lady Antebellum), une ballade magnifique qui a marqué l’histoire en restant cinq semaines numéro 1 et en s’écoulant à 12 millions d’exemplaires aux États-Unis, que vous pouvez écouter sur le lien ci-dessous.
Et pour l’artiste incontournable, il n’y a aucun doute : Garth Brooks. C’est lui qui a véritablement révolutionné la Country moderne avec sa musique et ses concerts spectaculaires. Avec plus de 162 millions d’albums vendus aux États-Unis, il se place derrière les Beatles mais devant Elvis Presley. Il est aussi le seul à avoir décroché neuf disques de diamant – un record absolu.
📻 Création de la radio ?
Country Show Radio est avant tout un loisir et une passion : je n’ai pas de modèle économique, je partage simplement la musique de ces artistes américains immenses aux États-Unis mais méconnus en France. Là-bas, plus de 100 millions de personnes écoutent la Country chaque jour à la radio. Ici, c’est plus difficile : j’ai pu atteindre jusqu’à 150 auditeurs quotidiens, mais je comprends que découvrir un nouveau genre musical demande un vrai effort, car il faut repartir de zéro, sans repères.
Je diffuse exclusivement de la NEW COUNTRY, une évolution de la Country traditionnelle enrichie d’influences rock, pop, voire rap. C’est une musique très riche où chacun peut trouver son compte : guitares électriques et acoustiques, basse, claviers, batterie, parfois violon ou pedal steel.
La radio est en diffusion continue, sans émissions parlées. Je fonctionne avec une programmation aléatoire parmi environ 3 000 titres actifs, renouvelés chaque semaine. Grâce à mes contacts avec les grandes maisons de disques de Nashville (Universal, Sony, Warner), je reçois directement leurs nouveautés via la plateforme professionnelle PLAY MPE, au même titre que les grandes radios américaines. Chaque vendredi, je peux ainsi proposer les derniers singles et albums tout juste sortis aux États-Unis.
De temps en temps, j’anime aussi en direct des sessions « disques à la demande », où les auditeurs peuvent interagir via le tchat pour me proposer leurs morceaux préférés. C’est cette proximité et cette passion partagée qui donnent tout son sens à Country Show Radio.
🐎 Country v/s western ?
Le lien est avant tout symbolique : la Country et l’équitation western partagent le même imaginaire américain – grands espaces, liberté, esprit d’aventure, le rêve américain. Historiquement, la Country était appelée Country & Western, ce mot « Western » rejoint naturellement l’univers de l’équitation western.
Je n’ai jamais créé de playlists spécifiques pour des événements équestres, et c’est la première fois que je m’adresse à ce public via cette interview. Mais la musique que je diffuse capture souvent l’esprit western : des vidéos tournées dans l’Ouest américain, des artistes portant le fameux Stetson, des paysages grandioses… Quelques exemples récents : Brooks & Dunn, Shania Twain, ou Randy Houser.
Si je devais choisir une chanson qui incarne le mieux l’esprit western, ce serait « Stampede » de Chris LeDoux. Ce titre, que j’ai utilisé comme générique pendant des années pour Country Show sur la FM, illustre parfaitement le rodéo, les grands espaces et la vie de cowboy. Une vraie immersion dans l’univers western !
🧑🤝🧑 Tes auditeurs ?
La majorité de mes auditeurs sont en France, mais j’ai aussi quelques connexions depuis les États-Unis, le Canada, la Belgique, l’Allemagne et le Royaume-Uni, où la Country est très populaire avec des festivals comme le C2C à Londres.
Je fais la promotion de la radio via deux pages Facebook, personnelle et professionnelle, et je partage régulièrement les nouveautés avec la pochette des disques. Ces publications génèrent beaucoup de réactions, mais la découverte de nouveaux auditeurs reste difficile : avec près de 5 000 contacts, le pic reste autour de 150 auditeurs par jour.
Avec les plus fidèles, ceux qui financent la radio par des dons, j’échange directement par mail. Et j’adore le tchat de la radio, où auditeurs et moi discutons en direct. Une de mes anecdotes préférées : un 1er avril, je me suis fait passer pour un nouvel auditeur toute la journée pour discuter avec le public… et ce n’est que le soir que j’ai révélé ma vraie identité !
💡 Des conseils pour se lancer ?
Foncez ! Si vous avez une idée originale, il faut tenter l’aventure. Convaincre le public d’écouter votre radio est un vrai défi, surtout pour un genre méconnu comme la New Country, mais c’est extrêmement stimulant :
– Créer un site internet et réfléchir à son amélioration en continu,
– Chercher la meilleure communication pour toucher le public sur les réseaux,
– Innover, tester, inventer…
Le vrai plaisir, c’est de voir revenir vos auditeurs jour après jour. Certains me suivent depuis 15 ans ! Cela prouve qu’une musique que vous aimez peut séduire d’autres personnes si on sait la faire découvrir. L’argent aide, bien sûr : avec des spots nationaux, ma radio dépasserait largement les 150 auditeurs quotidiens.
Pour fidéliser, la diversité est essentielle. Proposez toujours des nouveautés, ne répétez pas la même playlist. La New Country est un genre immense : je reçois chaque semaine des titres inédits des États-Unis. En octobre, par exemple, je reçois déjà les nouveautés de Noël 2025, tradition très appréciée par mes auditeurs.
🌟 Des projets pour l’avenir ?
Mon principal objectif reste simple : convaincre de nouveaux auditeurs de découvrir cette fabuleuse musique. Partager ces artistes que je connais et voir le nombre d’auditeurs augmenter, c’est mon rêve et mon projet !
Côté technique, je suis entièrement satisfait de Radioking, mon diffuseur. Leur plateforme est fiable, ils préviennent toujours des maintenances et assurent la continuité de diffusion.
Mon rêve ultime pour la radio ? Atteindre 1 000, 5 000 auditeurs par jour… et si je gagne à l’Euro Millions, vous verrez Country Show Radio sur TF1, France 2 et partout sur internet ! Et le délire ultime ? Sponsoriser un concert de Garth Brooks au Stade de France !
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📖 Une anecdote ?
Pour finir, une dernière anecdote…
Cela se passe pendant mon émission sur la FM à Bordeaux, qui a duré de 1996 à 2007. Pour le 10ᵉ anniversaire de l’émission, je contacte les maisons de disques de Nashville pour leur demander quelques CD à offrir à mes auditeurs… et je n’ai aucune réponse. Normal, me dis-je, la Country n’est pas promue en France !
Puis, un jour d’octobre, je suis chez moi quand un fourgon UPS s’arrête devant la maison. Le chauffeur me tend un colis et me dit : « Cela vient de Nashville ». Je suis stupéfait… et découvre un carton énorme rempli de 80 CD envoyés par Sony Nashville ! Albums, singles, compilations… un geste incroyable pour une petite émission qui comptait alors une centaine d’auditeurs à Bordeaux.
Nous n’avons pas fêté l’anniversaire à temps, mais j’ai pu organiser un super concours pour Noël. Ce souvenir reste pour moi une preuve du soutien et de la passion des artistes et maisons de disques de Nashville pour partager leur musique, même à des milliers de kilomètres de chez eux.
Je tiens à vous remercier sincèrement de m’avoir donné la parole aujourd’hui, et à vous, amateurs d’équitation western, de m’avoir lu jusqu’au bout. C’était une grande première pour moi, et j’espère avoir été à la hauteur de vos attentes. Et n’oubliez pas de venir découvrir ces talentueux artistes sur Country Show Radio : http://www.countryshowradio.com/
✨ Merci à Patrice pour toutes ces informations sur la seule webradio country en France ! ✨
Pour le suivre/contacter :
Site web : www.countryshowradio.com
Mail : countryshowradio@hotmail.fr
Facebook : patrice.lemaitre.92 et countryshowradio
