RENCONTRE avec… Frédérique Moroso Vosgin, compétitrice de Ranch Sorting !

Une cavalière passionnée qui a trouvé dans le travail du bétail une discipline où plaisir, complicité et performance avancent de pair.
🎙️ De ses débuts en classique à ses podiums en ranch sorting avec son cheval Doc, Frédérique nous partage un témoignage inspirant, familial et profondément authentique !

⭐ Complicité ⭐ Rapidité ⭐ Finesse ⭐

Je m’appelle Frédérique Moroso Vosgin, j’ai 55 ans, je suis mariée, j’ai 2 filles, Sacha 28 ans et Anna 20 ans à qui j’ai transmis ma passion du cheval et qui elles aussi ont leur propre cheval à la maison avec le mien Doc.

🐴 Ton parcours ?

Je monte à cheval depuis que je sais marcher ! D’abord cavalière classique, j’ai eu mon premier cheval à 15 ans, et depuis, le cheval fait partie intégrante de ma vie. Je suis partie de la région parisienne avec mon pur-sang Blaville, et en arrivant dans le Sud, j’ai voulu continuer dans le classique.

Mais après la disparition de Blaville, je me suis adaptée à la région et à ses traditions taurines : j’ai alors acheté mon premier cheval Camargue et me suis initiée au travail du bétail au sein des manades.
Peu à peu, je me suis passionnée pour le Quarter Horse, et j’ai acheté Paloma, ma première jument Quarter, qui m’a accompagnée de nombreuses années jusqu’à sa belle retraite 🌿

À sa mort, je m’étais dit que c’était fini, trop difficile. Mais il y a deux ans, j’ai craqué, et je me suis racheté un Quarter :  Mon Doc !

⚡ Tes débuts en ranch sorting ?

J’ai découvert le ranch sorting grâce à « mes tontons d’Amérique ». Je leur parlais souvent de mon attirance pour le monde western et de mon envie de vivre une expérience aux États-Unis.

Ils m’ont alors répondu : « Pas besoin d’aller si loin, ça existe ici ! ». Ils m’ont présenté Théo Balembois, des Randals Bisons à Lanuéjols, qui propose ce type d’immersion sur ses terres. Et comme m’a dit Théo : « Si tu y goûtes, tu ne pourras plus t’en passer ! ». Et effectivement, dans cet endroit paradisiaque, j’ai vécu une expérience inoubliable, lors d’un stage de 4 jours.

Ce qui m’a attiré, c’est l’accessibilité rapide de la discipline, ses règles simples et la convivialité qui s’en dégage.

Je pratique le ranch sorting en compétition depuis 3 ans, mais principalement depuis deux ans suite à l’achat de Mon Doc. Je commence aussi à m’intéresser au ranch cutting, une discipline qui me plaît beaucoup.

🤠 Tes motivations ?

Ce que j’aime le plus dans le Reining, c’est partir du débourrage d’un jeune cheval et l’amener à devenir un vrai cheval de concours. Chercher comment tirer le meilleur de chaque cheval est un défi permanent qui me passionne.

Et bien sûr, sortir en concours reste essentiel : c’est la meilleure jauge pour évaluer le travail effectué à la maison.

Ma passion continue de vivre grâce aux chevaux eux-mêmes, à la confiance des clients, et à ce rêve d’enfant qui ne m’a jamais quitté.

🤠 Tes motivations ?

Ma plus grande fierté, c’est d’arriver à une connexion parfaite avec mon cheval. Je suis en cours d’apprentissage avec lui, donc je ne l’ai pas encore à 100 %, mais on progresse ensemble.

Mon objectif principal pour la prochaine saison : Gagner des boucles avec mes deux filles, à qui j’ai fait découvrir cette discipline. Ce serait un rêve ultime de partager ça en famille.

Ce que j’aime le plus dans le ranch sorting, c’est son côté ludique : on s’amuse vraiment, tout en travaillant la précision et la complicité avec le cheval. Entre le plaisir et la performance, je choisis sans hésiter le plaisir ! Sans plaisir, je perds mes moyens — et j’en ai déjà payé les frais…

🐎 Le cheval idéal ?

Mon cheval de cœur pour cette discipline, c’est sans hésiter le Quarter Horse.

Nos chevaux vivent chez nous, et nous nous en occupons chaque jour. Pour moi, c’est la base de la vraie communication entre le cavalier et son cheval : être présent au quotidien. Et plus le temps passe, plus je sens que nous nous comprenons vraiment.

🎯 Avant les concours ?

Je gère beaucoup mieux le stress qu’avant : le plaisir reste ma priorité, même si la montée d’adrénaline est toujours bien présente !

Juste avant d’entrer en piste, j’ai mon petit rituel : je parle à mon cheval et je lui donne un bout de carotte !

🏆 Sur les concours ?

Sur les tris, je travaille surtout avec mes jambes pour garder la maniabilité du cheval. Ma plus grande déception — et en même temps mon plus grand apprentissage — c’est quand je me sers trop des mains au lieu des jambes.

Je me concentre uniquement sur mes passages, et entre deux go, je regarde les autres équipes, les Open, les Pros, et après j’essaie de faire comme eux…

Quand une vache s’échappe, j’ai compris qu’il ne fallait surtout pas courir après ! J’essaie plutôt de stopper. Après une erreur ou une vache ratée, je râle souvent contre moi-même — je me dis que c’est toujours de ma faute.

Et quand la cloche sonne, tout dépend du run : je ressens de la colère, si j’ai fait n’importe quoi… Mais aussi une vraie satisfaction si on a bien déroulé, même si on n’est pas sur le podium avec Mon Doc.

Mon erreur la plus fréquente ? Être en retard sur la vache ou quitter la porte trop tôt — ma fille en a d’ailleurs déjà fait les frais…

Après chaque concours, je prends le temps de regarder les vidéos pour analyser et progresser.

👥 Les coéquipiers ?

Je choisis mes partenaires de tri par affinité ou à la demande, selon les occasions.

Souvent, on ne se connaît pas avant de trier ensemble, alors on essaie de communiquer un maximum pour créer un vrai esprit d’équipe

Avec les autres compétiteurs, il y a toujours un rapport de camaraderie, avec une petite pointe de rivalité… mais une rivalité saine !

💫 Tes moments forts ?

Mes compétitions les plus mémorables sont celles où je ne fais qu’un avec mon cheval, quel que soit le résultat !

Ma plus grande victoire, c’est chaque fois que les actions avec Mon Doc sont fluides, sans contact, avec le focus total sur la vache.

Et pour l’ambiance la plus impressionnante : sans hésiter, Authentic Cowboy chez les Randals et La Masseria chez Davide, en Italie !

🐮 Le ranch sorting ?

C’est avant tout un esprit convivial et festif. On se retrouve en famille, avec mon mari Yves (mon plus grand supporter !), les copains, les concurrents, autour d’une table ou d’un verre… et on parle chevaux, bien sûr !

Je fais de la compétition depuis toute jeune, mais aujourd’hui, ce que je recherche avant tout dans cette nouvelle discipline, c’est le plaisir : m’amuser avec mon cheval et mettre en pratique tout ce que j’apprends à travers mes rencontres.

Si je pouvais changer quelque chose, j’aimerais voir apparaître une catégorie « jeunes chevaux » dans le Ranch Sorting, ainsi qu’une catégorie Pro, pour permettre à chacun d’évoluer à son rythme.

Et si j’avais un conseil à donner à quelqu’un qui veut se lancer : « Fonce ! C’est une discipline super sympa et accessible ! »

✨ Merci à Frédérique pour le partage de son expérience sur le ranch sorting ! ✨

Pour la contacter :

👉 Et vous, qu’est-ce qui vous motive le plus dans le travail avec le bétail ?

Pierre Pelerin
Pierre Pelerin

Passionné d’équitation western, j’ai créé la page facebook EWF pour mettre en lumière les acteurs du monde western à travers des interviews et témoignages de compétiteurs, éleveurs, entraîneurs, organisateurs et passionnés de toutes les disciplines.

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