⭐ Liberté ⭐ Relation ⭐ Partenaire ⭐
🛤️ Ton parcours ?
Je m’appelle Emilie Verlaque, et je suis passionnée du cheval depuis toute petite.
J’ai découvert l’équitation western lors d’un salon du cheval : la vue de cavaliers arrivant à diriger leur cheval sans les mains m’a donné envie de la pratiquer, et ensuite de l’enseigner pour la partager. J’ai donc décidé d’en faire ma 2ème activité, une activité passion. Je suis monitrice western et entraineur depuis 2016.
Je n’ai jamais réellement appris le classique. Cavalière de balade je me suis directement dirigée vers le western et passé un BPJEPS mention western.
🤠 Ton point de vue sur l’équitation western ?
L’équitation western est issue des ranchs où le cheval est un outil de travail. Il doit être bien dans sa tête et dans ses sabots. Réactif et endurant. Chaque discipline western est issue des tâches quotidiennes d’un ranch.
Dans le dressage western, la notion de confort/inconfort est primordiale. Le cheval n’est pas contraint, et l’approche dite éthologique fait partie intégrante de cette équitation.
L’équitation western est accessible à tous les profils de cavaliers, à partir du moment où le celui-ci accepte de comprendre son cheval et d’être « juste » dans ses aides et ses demandes. D’une manière générale, une personne patiente et qui n’hésite pas à se remettre en question.
L’équitation western n’est pas forcément associée à la compétition. Le cavalier d’extérieur ou de loisirs cherche à se faire plaisir sereinement tout en gardant le « contrôle » sur son cheval. Cette équitation sera donc parfaitement adaptée à ce genre de profil.
La plus grande idée reçue : la dureté du dressage et des aides. On nous reproche une éducation trop stricte, des mors énormes et des éperons qui piquent… Comme pour tout, j’invite ceux qui ne connaissent pas à se renseigner au préalable.
Les personnes qui m’ont le plus appris sont Luc Giordano, Lyne Laforme et Claude Knoll. Je m’inspire aussi des livres de Pat Parelli, Elisabeth De Corbigny et des vidéos de Andy Booth.
🐴 Le cheval de loisir ?
Pour moi, le cheval de loisir est un cheval polyvalent, qui n’excelle pas dans chaque discipline, mais avec lequel on pourrait « tout faire ».
Ma priorité est de voir que le couple cavalier/cheval peut partir en autonomie et sereinement. L’idée est de se faire plaisir cavalier comme cheval en sécurité. Le cavalier de loisirs souhaite pouvoir monter en extérieur sans crainte, ou du moins un minimum (un cheval reste un cheval), que sa monture ne fasse un écart devant un papillon.
Le concept de « partenaire » est très important. Un cowboy n’est rien sans son cheval, surtout s’il n’est pas préparé à la vie de « travail » dans un ranch.
La plupart des chevaux que j’éduque sont destinés au loisir. Ils sont éduqués western de la manière où il y a un gros travail à pied qui sera fait en amont, ainsi que des manœuvres qui viennent des disciplines reines du western (reining, trail, showmanship). On ne leur demandera simplement pas de sliding stop mais des arrêts simples, ni de spin mais des pivots.
🐎 Les chevaux qui te sont confiés ?
Les ¾ du temps me sont confiés des jeunes chevaux. Puis des chevaux à rééduquer, que ce soit monté ou à pied. Avec des problématiques différentes : leur apprendre une manœuvre spécifique (spin, pas de côté, monte à une main, etc.), les désensibiliser (ceci est trop fréquemment oublié), monter dans un van…
Pour les jeunes chevaux, le débourrage dure au minimum 2 mois. Un passage par le travail est primordial. On apprend au cheval la notion de respect, de marche en main, de longe, le déplacement des épaules, des hanches, le reculer, les longues rênes. On applique ensuite tout ceci sur mon parcours de Mountain Trail pour préparer le cheval à l’extérieur.
Des sorties sont aussi faites en dextre avec un cheval expérimenté. A ce moment-là les ¾ du travail sont faits. La monte devrait se passer sans difficulté.
Quand un cheval a eu une mauvaise expérience, ou a un problème de comportement, j’en discute d’abord avec le propriétaire, et je lui demande de me montrer le problème si c’est possible. Par exemple lors d’une montée dans le van, je laisse faire le propriétaire puis je prends le relais avec le cheval. D’abord pour mettre le cheval en confiance face au blocage, et lui expliquer ce qu’il peut faire et ne pas faire (notion de confort/inconfort). Puis on « rééduque » également le propriétaire, car la plupart du temps les problèmes de comportement surviennent par l’incompréhension du langage cheval par son humain. En effet, la difficulté principale n’est pas le cheval, mais faire comprendre au propriétaire qu’il doit parler cheval et non l’inverse.
🌵 Tes disciplines ?
Les disciplines que j’apprécie le plus dans la polyvalence sont le Mountain Trail, le Ranch Trail, et le Ranch Riding.
Le Mountain Trail est l’incontournable du cheval de randonnée bien dans ses baskets. L’avantage de cette discipline est qu’elle est accessible à tous et pour tous. A pied ou à cheval, jeune ou moins jeune (cheval ou cavalier). En Mountain Trail, je prépare toujours le cheval (et son cavalier par la suite) en main. Aucun obstacle ne sera passé monté s’il n’est pas passé correctement en main. Cela renforce le lien et oblige le cavalier à être plus précis dans sa demande. On vérifiera ensuite si le règlement a bien été compris, et on enchainera un parcours pour tout appliquer. Certains cavaliers m’accompagnent en concours de Mountain Trail. En ce qui me concerne, je trouve entière satisfaction dans le Horse and dog, discipline qui met en valeur la complicité entre un cavalier, son cheval et son chien.
Le Ranch Trail se rapproche du Mountain Trail, il s’inspire des situations que l’on peut trouver dans un ranch. Il s’agit d’une discipline ludique où l’habilité et la polyvalence du cheval sera recherchée.
Lorsque nous prévoyons une journée dans le bétail, je prépare les cavaliers en amont en carrière en leur donnant les exercices qui seront utilisés dans la discipline. Puis en expliquant comment fonctionne la vache, et les positions qu’il va falloir adopter. On s’entraine également avec le pro-cutter pour expliquer au cheval (et au cavalier) quelle position avoir face à la vache.
Sans parler de discipline, nous sortons régulièrement en randonnée sur 1 ou plusieurs jours et nous sommes toujours prêts pour quelques jeux loufoques et très souvent déguisés !
Les bénéfices à faire découvrir toutes ces disciplines à des cavaliers de loisirs sont nombreuses : renforcer le lien, gagner en confiance, sortir de la routine, et donner de l’expérience au cheval.
Pour que le cheval reste disponible et motivé, il est important de lui proposer différentes activités qui le stimulent et avoir un programme varié. En carrière, travail à pied, monté, Trail, maniabilité, jeux… Et en extérieur, alterner à cheval et à pied, changer de parcours.
🌟 Tes moments forts ?
Je me souviens de chaque fête de fin d’année où l’on fait des parcours et des jeux à cheval. Les cavaliers sont toujours de mieux en mieux déguisés, à tel point qu’ils sont allés mettre un déguisement de sumo ou de vache gonflable !
Et s’il y a un moment que j’aimerais faire découvrir à tous les cavaliers : galoper sans les mains, puis s’arrêter. Quelle sensation de liberté !
💫 Ton mot de la fin ?
Ce qui me motive dans ce métier, c’est la joie qu’ont les propriétaires de pouvoir sortir son cheval en autonomie et en sécurité. Pouvoir les aider et les accompagner à comprendre leur cheval et à avancer ensemble est une grande satisfaction. J’entends souvent les cavaliers me dire « C’est tellement bien, maintenant je peux regarder mon GPS et mettre mon k-way sans que mon cheval ne parte au galop ! »
L’équitation western est synonyme de respect et d’éthique envers le cheval et nous-même. Elle vous remet quotidiennement en question.
✨ Un grand merci à Emilie pour ce beau partage autour du débourrage, de la rééducation, et pour nous avoir fait découvrir un peu plus le monde du Trail ! ✨
👉 Pour en savoir plus :
🌟 Vous pratiquez le Mountain Trail, le Ranch Trail ou le western ? Racontez-nous votre discipline préférée en commentaire ! 👇
