⭐ Passion ⭐ Discipline ⭐ Régularité ⭐
Je m’appelle Anna Moroso Vosgin, j’ai 20 ans et j’habite dans le Gard, entre Nîmes et Montpellier.
🐴 Ton parcours ?
C’est avec ma jument, une pure américaine, que tout a commencé. J’ai voulu tester le ranch sorting, et j’ai vite compris que c’était une discipline faite pour elle — et pour moi ! Elle a adoré, et je me suis rendu compte à quel point elle était exceptionnelle.
Ce qui m’a tout de suite plu dans cette discipline, c’est l’amusement, la bonne ambiance, la non prise de tête, l’enjeu et le rythme.
Ma première expérience en tri de bétail reste un super souvenir : un stage d’un week-end au Randal Bison, qui m’a définitivement donné le goût du tri.
Je pratique le ranch sorting en compétition depuis maintenant 4 ans, et j’ai eu la chance d’être guidée à mes débuts par Michel Biver, mon tonton américain, ancien propriétaire de ma jument, qui m’a transmis les bonnes bases et l’envie de toujours progresser. Et côté inspiration, je dirais sans hésiter ma mère, toujours un modèle de passion et de détermination.
🤠 Tes motivations ?
Ce que j’aime le plus dans le ranch sorting, c’est le fait de jouer le chrono. C’est ce qui rend chaque tri différent et challengeant. Pendant les manches chronométrées, je gère la pression super bien — je me mets simplement dans un jeu.
Le plaisir reste pour moi prioritaire sur la performance : c’est ce qui donne envie de continuer. Même en dehors de la saison de concours, j’adore monter à cheval, c’est ma passion !
🏋️♂️ L’entraînement ?
Quand je travaille ma jument, j’aime varier : un peu de dressage, un peu de ranch cutting, de quoi la garder attentive et polyvalente.
Mon entraînement reste assez simple et régulier. Je fais beaucoup de balades pour garder ma jument bien dans sa tête, et environ deux vraies séances de travail de mouvement par semaine.
Pour la maniabilité et la rapidité, je mise surtout sur la souplesse, les flexions, les épaules en avant, les reculers et les arrêts. Le travail du bétail représente environ 20 % de notre préparation, pas plus.
Et bien sûr, je travaille en équipe — c’est dans l’échange et la cohésion qu’on progresse le mieux.
Mon plus grand apprentissage, c’est le jour où j’ai compris l’importance du reculé pour asseoir le cheval : un vrai déclic !
Et ma plus grande fierté, c’est cette connexion unique avec ma jument : peu importe la discipline, elle se régale, et c’est ça le plus important.
🏆 Les compétitions ?
Pour rester concentrée pendant les longues journées de concours, je n’ai pas de secret miracle : je dors bien la veille !
Je choisis mon partenaire de tri par affinité, parce que la cohésion est essentielle : au final, c’est une équipe de quatre — deux cavaliers et deux chevaux. Avant un concours, on discute avec le coéquipier pour décider qui commence, on chauffe les chevaux, on parle pour s’indiquer les vaches.
Et juste avant d’entrer dans le corral, j’ai toujours mon petit rituel : caresser ma jument. Pour améliorer la communication avec ma jument, j’utilise beaucoup de codes vocaux, ça crée un vrai dialogue entre nous.
Pour moi, la clé d’un tri réussi, c’est l’équilibre entre vitesse et précision : plus on est précis, on peut mettre de vitesse.
L’erreur la plus fréquente à éviter, c’est de confondre la précipitation avec la vitesse. Et quand une vache s’échappe, je fais confiance à ma jument — on y croit jusqu’au bout.
Quand la cloche sonne à la fin d’un tri, c’est toujours un petit moment de vérité : parfois je suis contente, parfois un peu déçue, selon le résultat… Et après coup, j’analyse les runs avec les vidéos.
💫 Tes moments forts ?
Côté souvenirs, ma compétition la plus marquante reste les Authentics Cowboy 2022, ma toute première participation ! Mon rêve ultime serait de pouvoir gagner les Authentics Cowboy !
Et ma plus grande victoire, c’est la boucle Rookie à l’AFET.
L’ambiance qui m’a le plus marquée, c’est celle du salon d’Uzès.
Et pour la prochaine saison, mon objectif est simple : m’amuser à fond !
🐮 Le ranch sorting ?
L’esprit du ranch sorting, c’est pour moi un mélange entre rivalité et cohésion. Avec les autres compétiteurs, c’est pareil : il y a forcément un peu de rivalité, mais aussi beaucoup de camaraderie.
Le ranch sorting m’a appris beaucoup sur moi-même, notamment que j’ai une assez grande rapidité de réaction
Un conseil que je peux donner à un cavalier qui voudrait se lancer dans cette discipline : « C’et génial, c’est ouvert à tout le monde ! Il faut aller voir un entraîneur qui a des vaches, et pratiquer ! ». Le seul bémol, c’est parfois le budget, car ce sport reste coûteux…
Je trouve que le ranch sorting évolue bien en France et en Europe. Mais c’est parfois compliqué face à certaines critiques liées au bien-être animal. Beaucoup oublient que ce n’est pas une discipline de souffrance — au contraire, les règles imposent une vraie vigilance des cavaliers envers les vaches.
S’il y avait quelque chose à améliorer, ce serait sans doute une meilleure répartition des catégories, pour que chacun puisse concourir à son niveau, et peut-être aussi revoir un peu les prix, pour rendre la discipline plus accessible à tous.
✨ Merci à Anna d’avoir partagé avec nous son parcours, son énergie et sa passion communicative pour le ranch sorting ! ✨
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