RENCONTRE AVEC… Amalia Tarallo Coradeschi, compétitrice de barrel racing.

Je m’appelle Amalia Tarallo Coradeschi, j’ai 18 ans et je viens de Marseille. J’ai à mon actif le titre de vice-championne de France NBHA remporté lors de la coupe de France à Equita Lyon en 2024, et une 3è place en Coupe d’Europe en catégorie Youth.

⭐ Adrénaline ⭐ Passion ⭐ Cowboy ⭐

🚀 Ton parcours ?

J’ai depuis toujours adoré l’univers western, qui représente le fondement de la culture américaine. J’ai commencé à monter à cheval à l’âge de 4 ans, en monte classique. C’est en 2019 que je découvre la véritable monte western lors d’un salon équestre : reining, ranch sorting, mais aussi des disciplines de rodéo comme le bronc riding, bull riding… Cela a été une véritable révélation !
C’est quelques années plus tard que je rencontre Christophe Rousselle, entraîneur en classique et western, qui m’a permis de pratiquer le barrel et de monter un cheval exceptionnel avec qui j’ai évolué. Je pratique le barrel racing depuis un peu plus de 3 ans maintenant, et c’est cette ambiance folle que l’on retrouve sur les concours de barrel qui m’a donné envie de me lancer, ce sentiment d’adrénaline indescriptible.

🏆 Tes réussites et objectifs ?

Ma plus belle réussite est sans hésiter Equita Lyon Western Horse Show 2024. C’est ici que j’ai réalisé des passages avec Jac Doc Lynx, mon cheval de cœur, qui m’ont permis de me qualifier pour la Coupe du monde de barrel racing en Georgie, aux Etats-Unis. A Equita Lyon, j’ai rencontré des personnes fabuleuses et réalisé un rêve !
Mon objectif serait d’évoluer petit à petit sur le circuit américain, en rejoignant une université américaine partenaire de mon université actuelle, afin de suivre un « rodeo program ». Et évidemment, le rêve ultime serait de pouvoir assister à la NFR à Las Vegas !!

💡 Les qualités nécessaires ?

Un bon compétiteur de barrel doit être évidemment patient, car les résultats n’apparaissent pas du jour au lendemain. Il faut également beaucoup de compréhension avec son cheval : c’est un travail d’équipe qui nécessite une bonne relation dans le couple cheval-cavalier. Enfin, l’humilité est essentielle. Il faut savoir se remettre en question, et être capable d’accepter les défaites autant que les victoires.
Quant à lui, un bon cheval de barrel doit être rapide, agile, mais aussi respectueux et à l’écoute de son cavalier afin de créer un binôme qui ne fait plus qu’un.

🎓 Tes conseils pour débuter ?

Ne pas baisser les bras et être patient ! Nous avons tous commencé un jour : il faut y aller petit à petit, décomposer la technique et ne pas chercher à aller vite dès le début.
Il faut construire une confiance entre le cheval et le cavalier, c’est là que la magie opère !

👀 L’image du barrel racing ?

Je pense que le barrel racing est une discipline qui n’est vraiment pas assez médiatisée en France. Il suffit de se rendre compte que la FFE n’autorise même pas les cavaliers westerns à accéder au statut de haut niveau ! De belles initiatives comme celles-ci, de partager différents points de vue et de faire connaître les cavaliers, permet de renforcer ce réseau de barreleurs, et permet de faire découvrir un peu plus cette discipline, petit à petit.
J’aimerai que le grand public voie le barrel comme une discipline remplie de cavaliers passionnés, comme une réelle discipline équestre qui demande des exigences. Ce n’est pas seulement un « spectacle » , bien que les go soient assez impressionnant à regarder !
Selon moi, les salons équestre comme Equita Lyon Western Horse Show, qui ont une portée internationale (Italie, Belgique, Suisse, etc.) ainsi que le Festival Equiblues font partie des plus grands événements permettant de faire connaître davantage le barrel racing au grand public.

🤝 La NBHA ? La FFE ?

Pour ma part, la FFE, qui ne considère pas encore assez le barrel racing, ne m’a pas apporté grand-chose comparé à la NBHA, qui est nécessaire afin de concourir sur le circuit français et américain !

🌍 La place de la France ?

Je pense que la France commence à devenir assez importante dans le circuit mondial. Cela fait plusieurs années que des cavaliers westerns français se qualifient aux championnats du monde aux Etats-Unis, permettant de représenter notre pays fièrement et de faire connaître ses cavaliers même à l’international.
Petit à petit, notre place devient un peu plus importante.

⚖️ Ton point de vue sur les critiques ?

Je pense que la maltraitance animale n’est pas exclusive à l’équitation western. Des abus sont présents dans toutes les disciplines équestres.
Peut-être que nos éperons peuvent sembler imposants ou cruels par leurs formes, mais la plupart sont à « roulements » donc bien plus doux. Il faut cependant en faire bon usage, les utiliser comme des outils, des aides. Personnellement, j’en utilise assez rarement.

😅 Ta gestion du stress ?

Pour gérer le stress en compétition, je travaille sur la respiration et la visualisation du parcours. Il est important de transformer ce stress en bonne énergie, en carburant, plutôt qu’un frein.
Ma plus grande frayeur en course : un petit incident survenu en plein go de coupe d’Europe. Ma boucle de ceinture (une boucle ouverte) s’est bloquée à mon pommeau de selle dès le premier baril m’a positionnée en avant sur le cheval, sans plus aucun contrôle ! Mon cheval a heureusement assuré le go et j’ai enfin pu me débloquer au 3e baril. Plus de peur que de mal !

✈️ Les mondiaux ?

En 2025, mon événement le plus marquant est évidemment ma participation aux championnats du Monde de barrel à Perry, aux Etats-Unis. C’est un rêve accompli d’avoir pu courir sur le sol américain, le lieu où est née notre discipline.
Cette compétition aux Etats-Unis était exceptionnelle !! Certes, c’était un défi d’apprendre à connaître un cheval américain en moins d’une semaine, mais tout s’est si bien déroulé que j’en garde un merveilleux souvenir !
J’ai pu rencontrer des coachs américaines exceptionnelles comme Linda Jett Mosley et Heidi James Archer, avec qui nous avons formé une équipe internationale exceptionnelle. J’ai même pu rencontrer Martha Josey, une figure emblématique du barrel !
Forcément, l’organisation est un peu plus fluide aux Etats-Unis : lors du championnat du Monde, plus de 1400 participants qui effectuent plusieurs go en 1 semaine, c’est un sacré travail. Mais aussi, Les concurrents sont tous très aimables et bienveillants aux Etats-Unis. Nous étions tous solidaires et nous nous encouragions, même si nous courrions les uns contre les autres, et c’est ce qu’il manque le plus en France.

🎉 Ton meilleur souvenir ?

Mon meilleur souvenir restera l’un de mes passages à Equita Lyon, après avoir battu notre record personnel avec le cheval que je montais à cette période.
C’est un sentiment de satisfaction et de gratitude très fort envers le cheval et le travail de plusieurs années qui restera marqué !

✨ Un grand merci à Amalia pour le partage de son expérience et nous avoir fait voyager un peu aux Etats-Unis !✨

👉 Pour la contacter :
📘 Facebook : Amalia Trl-crd
✉️ Mail : amalia.trl.crd@gmail.com

👉 Passer en 3 ans de la découverte du barrel racing aux championnats du monde aux États-Unis… ça vous inspire ?

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Pierre Pelerin
Pierre Pelerin

Passionné d’équitation western, j’ai créé la page facebook EWF pour mettre en lumière les acteurs du monde western à travers des interviews et témoignages de compétiteurs, éleveurs, entraîneurs, organisateurs et passionnés de toutes les disciplines.

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